
Botox et esthéticienne, art Botoxé.
Dans notre salon 2 artistes
représentant 2 approches exemplaires de l'échange immatériel :
Andy Warhol, aka Drella
Francis Bacon
Hors l'homosexualité tout les oppose*.
Quand Drella dit : "Tous les tableaux devraient être de la même taille et de la même couleur
de sorte qu'ils seraient interchangeables
et que personne n'aurait le sentiment d'en avoir un bon ou un mauvais."
Francis expose :
"Il est fréquent que la tension soit complètement changée rien que de la façon dont va un coup de pinceau. Il engendre une forme autre que la forme que vous êtes en train de faire, voilà pourquoi les tableaux seront toujours des échecs soumis au hasard et à la chance, à l’accident, à l’inconscient. Il s’agit alors de l’accepter ou de le refuser. Une nouvelle vérité, insoutenable, surgit : nous sommes libres."
l'un impose une norme libérale, le second affirme le principe de liberté insoutenable.
Drella est un américain conservateur, issu de l'immigration, religieux fervent, rejeté par les galeristes,
il travaille pour la publicité et peint des cartes postales,sa mère a décidé de faire de lui un artiste et il dit " j'aurais voulu être Matisse".
Autopromotion :" Si vous voulez tout savoir sur Andy Warhol, vous n'avez qu'à regarder la surface de mes peintures, de mes films, de moi. Me voilà. Il n'y a rien dessous.Effectivement il n'y a rien. Ce qui fait une plateforme d'échange totalement immatérielle et hautement rentable. "Acheter est bien plus américain que penser".
Francis est un humaniste,famille anglaise comptant un grand philosophe, athéiste,battu par son père, il s'enfuit à Londres et sa peinture est remarquée par Herbert Read à l'age de 24 ans.
Il dit: "Je crois que l'homme aujourd'hui réalise qu'il est un accident, que son existence est futile et qu'il a à jouer un jeu insensé."
Quand Francis Bacon affirme qu'il veut peindre 'l' histoire de l'Europe de son temps', il s'agit de distiller un monde où les certitudes traditionnelles n'ont plus cours. (la chambre noire ).
Quel rapport avec l'échange de biens?
L'un cherchait la reconnaissance et pour cela il transforma la culture populaire et commerciale en objet élitiste.
Adhérent au Pop Art, il le dépouilla de son attitude critique et contestataire pour n'en garder que l'artefact et la provocation. Precurseur en cela du crédo actuel privilégiant l'immédiateté et la fulgurance du marché avec la complicité de tous, critiques, marchands, curateurs, et artistes
L'autre cherche une puissance dans la représentation et à travers la peinture, ceci malgré le rejet que provoqua souvent son travail:
"Si quelque chose est fort, les gens pensent que c’est douloureux. En fait, je ne crois pas que mes tableaux aient quelque chose à voir avec la douleur. Mais ils n’ont surtout rien à voir avec la séduction. La réalité émeut, fascine, effraie, émerveille ou excite, mais elle ne séduit pas."
Alors oui, l'art actuel est une plateforme d'échange immatérielle globale, rapide, et l'on foire, on decouvre, on pleb-icite, on airdeparis, moscou, shangai.
Les élites sont pop, la pyramide des savoirs est debout sur la pointe, c'est chou et ça sent le chou.
Mais le marché n'est pas l'art, ni l'art le marché.
Doit on classer le Pop qui nous envahit dans une forme conceptuelle objectale et iconologique
et les approches indivi-dualistes comme subjectives donc esthétisantes.
L'émergence d'une pensée moderne dans le monde quantique veut que l'on puisse acquiéscer à 2 propositions opposées sans tomber dans la schizophrénie.
Est-ce ce que georges Orwell formalisait par le concept de double-thinking ?
Mais comment avec notre mode dual de pensée élaborer des concepts intégrant sans conflit des propositions conflictuelles.
Nous avons 2 lobes, 2 jambes, 2 mains, une bouche (ouf).
Je retourne au jeu d'échec, c'est plus simple et j'adore perdre, on appelle cela l'auto defection.
( à suivre)
*si le gendrisme est un vaste domaine de l'art contemporain, je le réserve
aux analystes et à l'opposé aux imbéciles sectaires de toutes obédiences sexuelles, ce n'est pas le sujet du jour , superficiel un jour, épidermique toujours.
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basé sur la congruence avec le fil