samedi 28 février 2009

L' art comme plateforme d'échange de biens immatériels ( II° partie )

illustration andy warhol/the lastsupper 1986
Botox et esthéticienne, art Botoxé.
Dans notre salon 2 artistes
représentant 2 approches exemplaires de l'échange immatériel :
Andy Warhol, aka Drella
Francis Bacon

Hors l'homosexualité tout les oppose*.

Quand Drella dit : "Tous les tableaux devraient être de la même taille et de la même couleur
de sorte qu'ils seraient interchangeables
et que personne n'aurait le sentiment d'en avoir un bon ou un mauvais."

Francis expose :
"Il est fréquent que la tension soit complètement changée rien que de la façon dont va un coup de pinceau. Il engendre une forme autre que la forme que vous êtes en train de faire, voilà pourquoi les tableaux seront toujours des échecs soumis au hasard et à la chance, à l’accident, à l’inconscient. Il s’agit alors de l’accepter ou de le refuser. Une nouvelle vérité, insoutenable, surgit : nous sommes libres."

l'un impose une norme libérale, le second affirme le principe de liberté insoutenable.

Drella est un américain conservateur, issu de l'immigration, religieux fervent, rejeté par les galeristes,
il travaille pour la publicité et peint des cartes postales,sa mère a décidé de faire de lui un artiste et il dit " j'aurais voulu être Matisse".
Autopromotion :" Si vous voulez tout savoir sur Andy Warhol, vous n'avez qu'à regarder la surface de mes peintures, de mes films, de moi. Me voilà. Il n'y a rien dessous.Effectivement il n'y a rien. Ce qui fait une plateforme d'échange totalement immatérielle et hautement rentable. "Acheter est bien plus américain que penser".

Francis est un humaniste,famille anglaise comptant un grand philosophe, athéiste,battu par son père, il s'enfuit à Londres et sa peinture est remarquée par Herbert Read à l'age de 24 ans.
Il dit: "Je crois que l'homme aujourd'hui réalise qu'il est un accident, que son existence est futile et qu'il a à jouer un jeu insensé."
Quand Francis Bacon affirme qu'il veut peindre 'l' histoire de l'Europe de son temps', il s'agit de distiller un monde où les certitudes traditionnelles n'ont plus cours. (la chambre noire ).

Quel rapport avec l'échange de biens?
L'un cherchait la reconnaissance et pour cela il transforma la culture populaire et commerciale en objet élitiste.
Adhérent au Pop Art, il le dépouilla de son attitude critique et contestataire pour n'en garder que l'artefact et la provocation. Precurseur en cela du crédo actuel privilégiant l'immédiateté et la fulgurance du marché avec la complicité de tous, critiques, marchands, curateurs, et artistes

L'autre cherche une puissance dans la représentation et à travers la peinture, ceci malgré le rejet que provoqua souvent son travail:
"Si quelque chose est fort, les gens pensent que c’est douloureux. En fait, je ne crois pas que mes tableaux aient quelque chose à voir avec la douleur. Mais ils n’ont surtout rien à voir avec la séduction. La réalité émeut, fascine, effraie, émerveille ou excite, mais elle ne séduit pas."

Alors oui, l'art actuel est une plateforme d'échange immatérielle globale, rapide, et l'on foire, on decouvre, on pleb-icite, on airdeparis, moscou, shangai.
Les élites sont pop, la pyramide des savoirs est debout sur la pointe, c'est chou et ça sent le chou.

Mais le marché n'est pas l'art, ni l'art le marché.

Doit on classer le Pop qui nous envahit dans une forme conceptuelle objectale et iconologique
et les approches indivi-dualistes comme subjectives donc esthétisantes.

L'émergence d'une pensée moderne dans le monde quantique veut que l'on puisse acquiéscer à 2 propositions opposées sans tomber dans la schizophrénie.
Est-ce ce que georges Orwell formalisait par le concept de double-thinking ?

Mais comment avec notre mode dual de pensée élaborer des concepts intégrant sans conflit des propositions conflictuelles.
Nous avons 2 lobes, 2 jambes, 2 mains, une bouche (ouf).
Je retourne au jeu d'échec, c'est plus simple et j'adore perdre, on appelle cela l'auto defection.

( à suivre)


*si le gendrisme est un vaste domaine de l'art contemporain, je le réserve
aux analystes et à l'opposé aux imbéciles sectaires de toutes obédiences sexuelles, ce n'est pas le sujet du jour , superficiel un jour, épidermique toujours.

lundi 23 février 2009

L' art comme plateforme d'échange de biens immatériels





Commençons par l'aspect ontologique, pour utiliser une phraséologie qui aura l'avantage d'éloigner le naif et de donner au propos un air d'intelligence définitive.

Mais entre nous, en philosophie le terme étant est parfait, on peut même avec simplicité dire étant donné A, suivi d'une définition, comme le faisaient les anciens, mais nous sommes modernes depuis la fin du XIX°, et post marxistes depuis 1989, post-révolutionnaires en France depuis 1789, post modernes depuis ? Et déjà post libéraux depuis un bon mois .

Que d'immatérialités.Cela fait sens.

Nous reviendrons plus tard (nous de la majesté pensante) sur cette intelligence du langage qui maintient les exclus en dehors des plateformes d'échange, car commune à toutes les écoles de pensée ,ce désir d'élites et de classes est profondément encré en nous, mettant de l' ordre dans une société dont la nature approximative du logos (synthétique est le terme employé pour la langue française, le mot évoque une chose fabriquée donc pure, mais langue fort improbable, poétique) permit à des écoles de l'improvisation comme le surréalisme, ou le Lacanisme d' occuper la scène, tout en nous éloignant d'un monde dont nous attendions qu'il nous comprenne, le snobisme est un entrisme qui remplace dans une société globalisée et spectaculaire les anciennes formes du colonialisme, leur mise en scène et leurs attributs.

Heureusement il y a eu le structuralisme,mais c'est contraignant et nous les artistes on a besoin d'aménager ces contraintes. Comme pour le Modulor, quand cela ne marche pas, on rajoute un peu d'air et c'est bon, c'est pour cela qu'on est génial, les non génies eux ils marchent au pas. Nous l'élite quand on dit une connerie, pas vu pas pris on en sort vite une autre, et puis entre temps on est mort donc circulez, c'est génial. Les grands concepts c'est mieux, ça s'adapte, et l'art c'est comme le social, il en faut, pour faire taire les pauvres, mais bon, c'est comme les femmes et les handicapés, c'est quand même bien un petit peu de leur faute.

Et n'oubliez pas, nous c'est je de majesté, et vous c'est vous enfin toi, peut-être, mais si vous préférez et que cela vous arrange nous c'est vous et moi réunis dans la communauté de pensée.

Retour à l'Ontologie et dans la catégorie des définitions:

Art du latin artis, habileté, métier et par extension artifice, artificiel.

À distinguer d' esthétique du grec aisthesin les sens et par extension ce qui s'adresse à la perception.

Dilemme Nietschéen de l'appolonien et du dyonisiaque, qu'une pirouette miraculeuse a réduite au concept d'art pour le consommable et d'ésthétique pour le concevable. Vous avez dit art conceptuel ? Vendu. Concept artistique ? Vendu. Esthétique ? Ringard... Grace à notre super langage on dit esthéticienne, et esthétique cela fait Botox. Loupé.

( à suivre....)

dimanche 22 février 2009

L ART UNE PENSEE EXTREME MINIMALE


"Être impur par excellence, le penseur est peut-être le seul qui connait le plaisir de la pensée pure : il est tantôt philosophe, tantôt poète, ou bien tous à la fois " José Gil






En cette fin de civilisation, post-déiste, post-marxiste, post-structuraliste, post-historique ...
est-il légitime de refuser l'irrecevable d'une synthèse des connaissances
communément validées par les communautés humaines,
ce subtil mélange de sciences dures ou molles et d' observations sur le terrain,
cet irrecevable qu'est la question de l'intelligence humaine,
de la logique de ses propositions, de son langage,
dans une vision pyramidale de son environnement physique et cognitif ?

Devant ce désastre révolutionnaire
qui s'apparenterait plus à une sortie d'orbite qu'à une révolution
nos fonctionnements hédonistes, sectaires, voir intéressés laissent le champ libre
et ce n'est pas nouveau, à la pensée commune
Qui par définition est le contraire de la pensée.

Memetisme, neurones miroirs, ou dictature du logiciel,
fonctionnements communautaires et émergence d'un ego warholien
le primate se croyant libéré arrive à la situation où il se voit obligé de refuser l'intelligible.

L'art, à ne pas confondre avec le marché, la théorie, ou autre vision spéciste et intéressée du terme, informel voir improductif et donc non soumis au discours, comme Beuys nous le faisait entendre par la voix d'un coyote, est un des possibles répondant à cette aspiration chamanique
du primate coupé du monde par le langage et la pensée.

L'art ?
Une tentative de réduire l'expérience du primate langagier pour faire rentrer l'infini dans son nez, ses yeux, sa bouche, ses oreilles, sa peau et ses neurones ?
une réalité de synthèse transportable et repliable à merci ?
l'affirmation ridicule d'une supériorité divine de l'homme ?
un échange de bien immatériel et une tentative de séduction ?

Un refus culturel de la finitude de l' être, c'est certain.

Pour l'artiste, le chercheur, le penseur, une addiction extrême à l'inconnu et au chaos pour échapper à la terreur du déterminisme. Mais aussi élaborer une nourriture, une pilule, un teddy ou un fétiche pour participer du monde ?

( à suivre....)
Baby Washoe




BORIS sauve nous


Je suis Blog

Je suis blog

Je suis ravagé par ce microbe

J'ai des accidents sur Jaguar©©®

Je passe le mois d'aout au plumard

C'est dans les petits détails comme ça

Que l'on est blog ou pas.


Je suis Blog

Je suis blog


Je m'appelle Pascal mais on dit BOY ...


Salut Boris

je crashe et j'arrive

sans toi ils sont devenus insupportables


Boris Vian

JE SUIS SNOB